La vulgarisation scientifique

   a) Définition de la vulgarisation scientifique et ses fins

La science n'avait pas beaucoup de succès lorsque seuls les spécialistes ou amateurs y avaient accès, où seul un public bien précis était ciblé. Aujourd'hui, la science a le pouvoir de se transformer en phénomène médiatique.

Vulgariser une science revient à adapter un ensemble de connaissances scientifiques afin qu'elle soit accessible à un lecteur non-spécialiste voire novice. Une communication est alors créée entre spécialistes et amateurs, faisant ainsi progresser la culture et la connaissance de ces derniers.

A ce jour, cela consiste à faire cohabiter quatre logiques qui n'ont rien à voir les unes avec les autres et qui sont la plupart du temps en conflit : la science, la politique, les média et le public (d'après le directeur du CNRS Etienne Ghys). Bien que tous ne soient pas toujours notables dans tous les cas de vulgarisation.

Pour certains, il s'agit d'une traduction, l'objectif est donc de remplacer les termes incompréhensibles du jargon scientifique par des mots compris par tout le monde. Le discours vulgarisateur est simplificateur.

Pour d'autres (scientifiques), cela relève de la trahison car une science simplifiée perd tout son sens avec sa complexité. Elle perd la preuve et la finesse.

Selon certains sociologues la fonction sociale de la vulgarisation serait celle de la médiation culturelle. Nous pouvons avoir une vision utopique de la chose en touchant à la sagesse d'une société toute entière obtenue grâce au savoir de celle-ci. Or, aujourd'hui les études ne sont pas assez nombreuses et nous serions malheureusement incapables de mesurer à quel point la vulgarisation scientifique enrichit la culture générale.

Avec des outils comme internet ainsi que les avancées technologiques, il existe une vulgarisation bien plus simple d'accès qu'avant (Youtube, sites internets blogs, presse papier en ligne...). 

Mais il faut alors s'interroger sur la validité des discours que nous pouvons trouver.

Il n'existe pas qu'un type unique de vulgarisation mais plutôt différents « modes de vulgarisation ». Celui-ci, pour bien remplir sa tâche, va se poser tout un tas de question comme celles qui suivent (reprises de la description du livre "vulgarisation mode d'emploi" de Cécile Michaut). Qui est mon public ? Quelles sont ses attentes ? Est-ce possible de simplifier sans déformer ? Quelles astuces pour accrocher l'intérêt de mon auditoire ? Comment interagir avec des journalistes ? [...] 

Deuxième modalité essentielle dans le processus de vulgarisation scientifique, celle du mode de diffusion. Dans la littérature (dans le cinéma, sur internet, dans la presse : sciences et vie, science humaines, ...), dans les musées (Le Palais de la découverte à Paris, la cité des sciences et de l'industrie...) ou encore à la télévision ( c'est pas sorcier, Archimède sur Arte...) .

La vulgarisation à la télévision est d'ailleurs réglementée, c'est à dire obligatoire à un grand nombre de chaînes qui se doivent de diffuser un minimum d'émissions scientifiques par semaine.

Enfin, la troisième et dernière modalité est celle de l'échelle, du degré de simplification. Entre les monuments nationaux comme « Le palais de la Découverte » à Paris et le phénomène emblématique de l'effet papillon, le contraste est énorme et disproportionné.

palais des découvertes
palais des découvertes

Les scientifiques se demandent donc, aujourd'hui si toutes les échelles sont intéressantes à exploiter, autrement dit si cette vulgarisation scientifique généralisée devrait avoir des limites.

    b) La vulgarisation et ses limites

Une bonne vulgarisation se base sur des critères simples :

  • Présenter un contenu simple et accessible, et bien évidemment scientifiquement correct
  • La manière dont elle est comprise
  • Donner ses sources
  • Expliquer la méthode utilisée pour obtenir ces résultats
  • L'exemplarité dans le rapport aux faits et aux théories scientifiques

Le vulgarisateur va influencer les gens qui lisent ses travaux, et doit en conséquence respecter certains critères déontologiques de manière à livrer une information objective et juste.

Nous avons plusieurs exemples de limites de cette vulgarisation.

Tout d'abord Wikipédia, source principale d'information sur internet, est un site de vulgarisation car il est accessible à tous et se doit d'être compris par tous. Cependant Wikipédia est un site où tout le monde peut écrire un article ou bien en modifier un sans qu'il y ait de vérification officielle. Ainsi une fausse information peut être diffusée sur ce support.

Wikipédia n'est pas le seul site de ce genre, c'est pour cela que les populations, en lisant des articles de vulgarisation doivent faire preuve d'un sens critique envers ce qu'ils lisent et ne pas se contenter de lire seulement un article sur un sujet. Sur internet nous trouvons beaucoup d'informations vraies ou fausses, il faut donc savoir les trier.

Une autre des limites est le Marketing politique, qui est le fait que les politiques appuient certaines de leurs décisions (comme concernant le développement durable) sur un sujet scientifique en le vulgarisant. Néanmoins la limite à ne pas atteindre est de vouloir vulgariser à sa manière, ce qui veut dire que la personne omet certains détails n'appuyant pas sa décision et donc la vulgarisation devient incomplète et de ce fait la vulgarisation deviendrait fausse. Le problème est que les personnes ne remettent pas en questions ces principes et ou préceptes rendant ainsi la vulgarisation négative.

Prenons l'exemple des vaccins : des personnes ayant lu des articles sur internet ou vu des émissions de télé qui affirment que certains vaccins ne sont pas indispensables  sans fondement réel. Des personnes prennent pour argent comptant ces affirmations et ne se font pas vacciner ou ne vaccinent pas leurs enfants avec des conséquences significatives sur l'évolution de certaines maladies.

Une vulgarisation est considérée comme réussie dès lors que l'idée complexe de départ devient une idée simple pour tout le monde. Elle doit attirer le regard du lecteur et se base souvent sur les faits d'actualités. Les exemples vont étayer la présentation et aider à sa compréhension. Lorsque l'on vulgarise un sujet il faut se limiter aux mots-clés et le langage doit être adapté à la population ciblée. Il est nécessaire d'utiliser des termes simples tout en restant totalement justes.

On ne peut pas vulgariser des sujets trop complexes : étant donné que la vulgarisation repose sur une grande simplification, certains ne peuvent pas être assez simplifiés pour être compris par tout le monde sans les dénaturer. En effet, le fait de vouloir trop synthétiser une idée en retirant tous les points principaux car ils sont trop complexes trahirait l'esprit de la vulgarisation scientifique.


 c) L'impact de la vulgarisation sur la société

La vulgarisation dans les pays peu développés ou en développement:

La vulgarisation scientifique est un sujet essentiel pour les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa) et les PMA (pays moins avancés), pays en développement ou peu développés.

PMA dans le monde
PMA dans le monde
BRICS
BRICS

Ces pays ont besoin de la science pour l'augmentation de la production alimentaire, pour l'amélioration de l'assainissement de l'hygiène ou de l'environnement.

En effet, si les populations ne comprennent pas les principes de base de la science ils ne pourront donc pas l'appliquer au quotidien. Ainsi, il sera donc impossible de faire avancer le pays sans des changements quotidiens.

Pour ces derniers, la vulgarisation scientifique est donc une nécessité.

Dans ce type de pays, la population jeune est fortement élevée à l'inverse des pays développés : 48% contre 25%. Les jeunes sont donc les principaux acteurs des changements à venir et les cibles de la vulgarisation des sciences.

Au Bangladesh de nombreuses infrastructures sont mises en place pour les jeunes comme l'accès aux musées scientifiques ou encore à des concours scientifiques. De plus, dans les établissements il existe des clubs de sciences qui ouvrent de nouvelles portes permettant aux jeunes d’accroître leur savoir à ce propos.

Internation museum of science and technology
Internation museum of science and technology

Le Bangladesh a également mis en place une semaine nationale des sciences à laquelle  près de 400 clubs scientifiques participent.

Les jeunes sont l'avenir de ces pays en développement c'est pourquoi ils sont la cible de la vulgarisation.

Dans ces pays, nous pouvons dénombrer un certain nombre d'illettrés parmi les adultes, c'est pourquoi la vulgarisation scientifique est principalement diffusée à la radio ou à la télévision pour cette partie de la population. Cependant, la plupart des jeunes vont à l'école et savent lire et écrire c'est pourquoi internet est le média le plus utilisé pour tout type de recherche.

Nous pouvons aussi remarquer que dès le plus jeune âge, même dans des pays en développement, il y a des moyens pour les enfants d'accéder à la science. En effet, de nombreux programmes ayant pour thème la médecine ou d'autres sujets scientifiques (dessins animés, émissions, etc...) sont proposés et constituent une base de savoir pour l'enfant.

La vulgarisation dans les pays développés: 

Toutes les sociétés n'ont pas les mêmes nécessités. En effet, pour les pays développés ce n'est pas un besoin vital que de vulgariser les sciences mais plutôt un luxe ou un produit de consommation culturel. La vulgarisation, dans les pays développés, permet juste aux populations de s'ouvrir au monde et d’accroître leurs connaissances.

En France, nous avons donc différents moyens d'accéder à la vulgarisation : les musées, les ouvrages, des revues comme Science & Vie, mais aussi grâce à des émissions de radios ou de télévision (E=M6) ou encore par des événements comme « le Printemps des sciences ».


La vulgarisation est apparue, en France, à la télévision en 1981 avec l'émission "Planète bleue". Ce qui est un grand progrès pour donner un accès facile à la science. Cependant, les scientifiques ont un avis partagé au sujet de la télévision et ne pensent pas que ce soit le support adapté à la vulgarisation. En revanche les scientifiques posent trois nuances sur la vulgarisation :

  • Certains pensent qu'il n'y a pas de différence entre enseigner et vulgariser
  • D'autres considèrent que la vulgarisation consiste à montrer la démarche du chercheur sans en présenter le contenu
  • Et les autres considèrent que vulgariser sert à rassurer le public

Au niveau du grand public, nous pouvons aussi remarquer des divergences de point de vue vis-à-vis de la télévision et face à l'acquisition du savoir. En effet ceux que l'on nomme les intellectuels ne pensent pas que la télévision soit un bon moyen pour apprendre de nouvelles choses et pour diffuser le savoir. Ils ne considèrent pas les journalistes aptes à diffuser ce savoir. Les journalistes sont seulement organisateurs de débat et servent à diffuser une image.

Ceux que l'on appelle les exclus de la société ne se pensent pas capables d'accéder au monde scientifique et donc pour eux la télévision ne permet pas la vulgarisation. Enfin la classe moyenne est la plus favorables au fait que la télévision soit un support de vulgarisation et que celle-ci peut apporter des connaissances. Cependant ils rejoignent l'avis des « intellectuels » sur le point des journalistes et voudraient que ce soit des scientifiques et non des journalistes qui animent les émissions scientifiques car ils sont plus dignes de confiances.

Bien que les points de vue face à ce moyen de transmission de la vulgarisation soient différents, il y avait quand même 70% des européens qui préféraient accéder à la vulgarisation via la télévision.

De nos jours, nous avons toujours accès à la vulgarisation via la télévision avec des émissions telles que (E=M6) ou encore « Effet papillon » et bien d'autre ou encore grâce aux dessins animés pour les petits traitant de sujets scientifiques, pour que les enfants aient une première approche de la science.

Cependant, étant donné l'accès très simple à internet nous privilégions ce média pour nous informer sur divers sujets. C'est pourquoi, internet de nos jours est le moyen le plus utilisé pour la diffusion de la vulgarisation. En effet nous retrouvons des blogs de vulgarisation scientifiques, des conférences, émissions, site internet, ...

Comme nous l'avons vu précédemment, la vulgarisation scientifique est accessible dès le plus jeune âge. En effet, en France nous avons la cité des sciences qui possède une partie nommée « la cité des enfants » qui met en place des animations pour les enfants de sorte que ce soit plus compréhensible. Les enfants ont aussi des magazines tels que Science&Vie junior.

Ainsi, il existe différents moyens de diffusion de la vulgarisation en fonction de la société dans laquelle nous nous trouvons et de l'âge de la population.

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